L’APSSAP offre depuis sa création des services en ergonomie. Au fil du temps, nos ergonomes ont remarqué que certaines problématiques reviennent plus souvent que les autres. Dans cette infolettre, nous vous offrons le top 5 des problèmes ergonomiques les plus fréquents lors du travail de bureau.
Voici un florilège des problèmes ergonomiques les plus fréquemment rencontrés.
1 – Les épaules rehaussées
De nombreuses personnes travaillent avec les épaules rehaussées lors du travail à l’ordinateur en particulier. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette mauvaise posture : le bureau est trop haut, la chaise est trop basse par rapport au bureau, ou encore les accoudoirs peuvent aussi être trop hauts. |
Ce qui est recherché, c’est d’avoir les épaules dans une posture neutre, c’est-à-dire ni rehaussées, ni affaissées. Le fait d’avoir les bras dans un angle de 90 degrés peut aider à avoir les épaules dans une bonne position. |
Pour régler cette situation, il est possible de remonter sa chaise, de descendre la tablette porte-clavier ou encore de descendre les appuie-bras.
2 – La position des écrans
Une autre problématique que l’on rencontre souvent est le mauvais positionnement des écrans. Ainsi, de plus en plus de travailleurs ont maintenant deux écrans. Cependant, il n’est pas toujours facile de savoir comment placer ces écrans, surtout lorsqu’ils sont de taille et de grandeur différentes.
Avec les écrans, ce qui est souhaité, c’est d’avoir le cou dans une position neutre, dans le prolongement de la colonne vertébrale. Pour cela, les écrans doivent être environ à une distance de bras, tandis que le haut de l’écran devrait être à la hauteur des yeux pour les personnes qui ne portent pas de lunettes « à foyers ».
Concrètement, si on utilise l’un de nos écrans plus souvent que l’autre, celui-ci devrait être placé directement devant soi, et le second en biais, à gauche ou à droite afin de conserver la même distance entre les yeux et l’écran. C’est la même chose lorsqu’on utilise nos deux écrans de façon équivalente. On se place alors au centre des deux écrans, de façon que la distance entre nos yeux et les deux écrans soit toujours la même.
Dans tous les cas, la règle du 20-20-20 s’applique. Comme nous l’apprennent les optométristes, il faut regarder à 20 pieds (6 mètres), pendant 20 secondes, toutes les 20 minutes.
3 – Les claviers trop larges
Ce que l’on constate également dans de nombreux milieux de travail, ce sont des claviers trop larges, ce qui oblige les utilisatrices et utilisateurs à effectuer un mouvement d’extension avec le bras pour manipuler la souris.
Pour contrer les inconforts et douleurs engendrés par ces claviers trop larges, plusieurs solutions sont possibles. D’abord, il pourrait être intéressant de placer la souris à gauche ! Avec un peu de pratique, tous peuvent s’y mettre, les gauchers comme les droitiers. Même si le clavier est toujours aussi large, les inconvénients en sont fortement réduits. Une autre solution est de se procurer un clavier moins large, donc un clavier compact ou encore un mini clavier. En réduisant la taille des claviers, la souris peut ainsi être rapprochée du corps, ce qui limite les postures contraignantes.
4 – Un mauvais appui pour le dos
En quatrième position de notre top 5, on retrouve les mauvais appuis lombaires. Pour plusieurs travailleurs, ce support est tout simplement trop bas pour réellement supporter leur dos. Cette posture contraignante peut alors augmenter la probabilité de développer des problèmes au dos, aux omoplates, aux épaules et au cou.
Pour éviter ces problèmes, il est important de conserver le plus possible la courbure naturelle de la colonne vertébrale, même en position assise
Pour y parvenir, concrètement, si notre chaise comporte un support lombaire ajustable, il faut positionner celui-ci dans le bas du dos, au niveau du creux lombaire, juste au-dessus des fesses. Si notre chaise ne comporte pas de support lombaire ajustable, il est possible de pallier ce problème en installant un coussin de support lombaire, un coussin qu’on a à la maison, voire une serviette enroulée. Dans tous les cas, il n’est pas nécessaire de supporter tout le dos. Ce que l’on cherche à soutenir, c’est réellement le bas du dos jusqu’au milieu des omoplates.
5 – Ne pas bouger suffisamment
Finalement, malgré l’ensemble des adaptations énumérées ci-haut, aucun ajustement ne peut remplacer le fait de bouger régulièrement. En effet, que ce soit en présentiel ou en télétravail, de nombreux travailleurs restent assis durant de longues périodes. À part les doigts et le cou, le reste de notre corps conserve la même position pendant de longues périodes.
Il est ainsi possible de se lever fréquemment, environ 4 fois par heure dans un monde idéal, pour un total d’une dizaine de minutes d’activité musculaire dynamique à l’heure. En prenant des pauses actives, en marchant durant l’heure du midi, ce dix minutes sera beaucoup plus facile à atteindre qu’on peut l’imaginer !
En conclusion, l’APSSAP a des outils pour aider !
Vous vous reconnaissez ? Vous éprouvez vous-mêmes des inconforts ou des douleurs en lien avec ces problèmes ? Ne désespérez pas, plusieurs solutions s’offrent à vous !
Ainsi, nous vous suggérons d’abord de consulter cette fiche, qui reprend ces problématiques et offre des solutions possibles.
Il y a également notre affiche, qui vous guide pas à pas dans l’ajustement de votre poste de travail.
Adapte, notre ergonome virtuel, vous aidera également dans votre ajustement de poste, à l’aide de vidéos cette fois.
Sur notre site, il y a également de nombreux « Trucs et astuces » pour aller plus loin en lien avec différentes problématiques, notamment un sur des exercices dynamiques à réaliser dans des endroits restreints, comme un cubicule par exemple.
N’oubliez pas non plus que vous avez accès à des personnes-ressources en adaptation de poste dans de nombreux ministères et organismes, et que vous avez accès à l’aide d’un ergonome de l’APSSAP.
Pour de plus amples renseignements sur nos services, vous pouvez joindre notre équipe de conseillers en écrivant à apssap@apssap.qc.ca
L’APSSAP, partenaire de vous action, est toujours disponible pour vous soutenir en santé et sécurité du travail